A l’horizon 2050, avec un chômage autour de 7%, un PIB qui aurait été multiplié par près de 2 grâce une croissance de 1,6% par an il nous faudrait choisir entre 3 scénari majeurs pour équilibrer notre régime de retraite par répartition (par rapport à 2008) :
– 3 points de prélèvement obligatoire (+9,8 points de la part consacrée au retraite dans le salaire brut)
– 36% de baisse des pensions
– un retraite reculée de 10 ans
Demain matin, direction le 7è arrondissement de Paris pour le colloque annuel du Conseil d’Orientation des Retraites.
Au menu cette année ? Les jeunes et la retraite.
Diantre ! Être si jeune et dynamique et penser déjà à sa fin de vie ! Oui messiers les misérologues, je vous entends déjà vous exclamer !
Deux remarques préalables : je ne crois pas que « retraité » soit synonyme « d’inaptitude au travail » pas plus que « jeunesse », insouciance.
* Des catégories qui cachent les niveaux sociaux
Si certains nos aînés apprécient le temps libre, comme une libération à la pression du travail, ils souhaiteraient aussi, pour beaucoup, ne pas être si vite mis au rebut, à la retraite.
Une catégorie purement intellectuelle qui tente une nouvelle fois de cacher de grandes disparités. Il n’y a rien de moins identique à un retraité qu’un autre retraité.
Son parcours de vie, ses aspirations, son patrimoine, le montant de sa retraite, ses désirs et ses envies divergent plus que tout.
« Contente d’y être enfin mais agacé d’y être« . C’est un peu le sentiment que m’a donné ma mère. Et pour cause, ce n’est pas l’activité qu’elle fuyait, mais la précarité de l’emploi. Et encore, si on ne l’avait pas mise à la porte d’autorité par son âge, elle y serait peut être encore.
* Une retraite dans une France deux fois plus riche
La peur des vieux jours nous concerne précisément car elle contribue, j’en suis sûr, au pusillanisme de notre pays, à l’égoïsme croissant des citoyens.
Chacun tentant de croire qu’en retirant le bout de pain de son voisin il aura plus pour lui. Mais ne vous y trompez pas. Pour 95% d’entre-nous, nous économiserons des miettes pour récolter la faim.
A l’horizon 2050, avec un chômage autour de 7%, un PIB qui aurait été multiplié par près de 2 grâce une croissance de 1,6% par an il nous faudrait choisir entre 3 scénari majeurs pour équilibrer notre régime de retraite par répartition (par rapport à 2008) :
– 3 points de prélèvement obligatoire (+9,8 points de la part consacrée au retraite dans le salaire brut)
– 36% de baisse des pensions
– un retraite reculée de 10 ans
Nous pourrions évoquer des hypothèses complémentaires :
1. une variation du montant de la retraite selon les conditions d’existence du retraité (propriétaire ou non, hospitalisé ou pas).
2. la suppression de l’abattement de 10% des retraités qui offrirait l’avantage de ne pas toucher aux basses pensions tout en contribuant au renforcement des finances publiques
3. « tasser » les pensions avec des basses retraites au niveau du smic. Réforme financée par une moindre reversion sur les salaires plus élevés
4. créer dès maintenant une « surcotisation » d’équilibre » progressive pour compenser les errements de la sous-cotisation par nos âinés. Par exemple 10€ sur la première tranche de 1000€, 20€ sur la deuxième tranche de 1001 à 2000, 30€ sur la troisième tranche de 2001 à 3000
5. ou encore un alignement des frais de gestion des caisses déléguées aux organismes complémentaires vers ceux de la sécurité sociale qui sont parmi les plus bas.