
Ce soir pourrait être l’illustration d’un véritable renouveau du géant asiatique.
Constructeur de consoles de salon, de consoles portables, de tablettes, de Smartphones, éditeur de jeux de qualité Sony est un acteur qui compte.
S’il met de côté l’arrogance, s’il mise sur la simplicité, s’il met en musique la création d’un véritable écosystème PlayStation, alors, Sony pourrait bien être le premier constructeur à dominer pleinement quatre générations consécutives de consoles. Mieux, il pourrait en outre reprendre la main dans le domaine des Smartphones : ses problèmes de design et de qualité étant désormais réglés.
Au fond, pour le japonais l’équation est simple : éviter à Apple de rentrer sur le marché, réussir à dominer Microsoft qui semble traverser une crise existentielle.
Le constructeur devra tout d’abord présenter une PlayStation quatre qui fait rêver.1. Présenter PS IV qui fera rêver
Le constructeur devra tout d’abord présenter une PlayStation quatre qui fait rêver. C’est-à-dire techniquement irréprochable, parée d’un design sexy, appuyée par des jeux qui en mettent plein les yeux (même s’ils seront inférieures au PC), des services innovants et simples d’utilisation.
S’il sera encore trop tôt pour le dévoiler, un tarif relativement faible, autour de 400€ selon les rumeurs, serait un véritable plus. Ce serait grosso modo le prix de sa première PlayStation.
Cette nouvelle machine devant être impérativement disponible au plus tard pour les fêtes.
2. Faire de la PS3 le leader de la génération actuelle
Cette conférence pourrait aussi être l’occasion de relancer commercialement la PlayStation trois en s’appuyant sur plusieurs axes :
- une baisse de prix de 50 à 100€ selon les modèles
- l’annonce de nouveautés pour cette machine sur les deux prochaines années et, pourquoi pas, assurait commercialement son succès pendant toute la durée de vie de nouvelle génération.
- confirmer à l’utilisateur que les jeux achetés sur sa PS3 seront accessibles sur sa PS4 sans surcoût et au format dématérialisé. (ou pour un tarif symbolique).
3. Un duo Vita / PS3 face à la WiiU
Relancer la PS3, mais aussi et surtout la PlayStation Vita en très grande difficulté commerciale.
Utiliser sa Vita comme manette tactile, comme peut le faire la manette de la WiiU, mais en autorisant aussi l’usage de son jeu en mobilitéLe constructeur japonais pourrait en effet réussir un jeu à plusieurs bandes.
Capter la nouveauté avec sa PS4 et proposer une machine capable de faire la même chose que la WiiU, grâce un duo entre la PlayStation Vita et la PlayStation trois. Utiliser sa Vita comme manette tactile, comme peut le faire la manette de la WiiU, mais en autorisant aussi l’usage de son jeu en mobilité.
La mise en avant d’une telle fonction, permettrait au constructeur de proposer une machine en concurrence frontable la WiiU… ce qui prolongerait sa durée de vie. Mieux, en montrant que c’est ce type d’interaction qui importe, le constructeur aiderait symboliquement Nintendo.
Or, il vaut mieux un partage de marché avec son confrère nippon, qui n’est pas une menace dans le domaine du multimédia, qu’être aux prises avec le géant de Redmond
La récente baisse de prix de la vita au Japon permet d’envisager sérieusement des offres couplées PS3 / Vita pour le prix d’une WiiU[/acc]
4. Créer un vaste espace unifié de jeux
Interactions entre la vita et la PS3, interactions entre la vitaet la PS4, partage des jeux entre les trois machines pour le même coût, et pourquoi pas permettre les mêmes usages avec son Smartphone ou sa tablette Sony ?
Évidemment un Smartphone ou une tablette n’a pas la puissance d’une Vita.
En revanche, les jeux pourraient être streamés, via les réseaux Wifi, 4G, à partir de serveurs distants ou pourquoi pas de sa nouvelle PlayStation.
Ainsi, l’atout concurrentiel de Sony deviendrait gigantesque. Car le partage logiciel, à coût constant ou quasi-constant, pourrait créer un attrait considérable. Pour la première fois, la valeur serait liée à la licence du titre et non à la revente de plusieurs fois le même jeu sur chaque support.
Le mélange free2play / jeux premium offre aussi des perspectives intéressantes si les éditeurs déploient cela de façon intelligente.
En revanche, un constructeur qui permettrait le marché de l’occasion du dématérialisé bouleverserait les règles du marché et serait capable de s’attirer la sympathie du joueur et des éditeurs. En effet, sur ce nouveau marché de l’occasion dématérialisée, Sony pourrait prélever sa dîme et en reverser une part aux éditeurs.5. Secouer le marché de l’occasion
Dernière rupture possible : le marché l’occasion.
Tout Internet s’inquiète de sa possible disparition. En effet, le marché de l’occasion est indispensable au marché du neuf précisément parce qu’il permet aux joueurs de dégager des liquidités en revendant ses anciens titres. Empêcher l’occasion, c’est nuire à la vente des nouveaux jeux.
Pourtant, certains prétendent que les éditeurs et les constructeurs seraient tentés par l’impossibilité de revendre ses jeux en associant d’une façon ou d’une autre le titre avec le matériel. L’équation serait simple : si l’occasion est impossible l’achat du neuf est obligatoire.
Comme toutes les fausses bonnes idées qui font davantage plaisir aux actionnaires qu’à la réalité du marché, à l’instar des DRM la connexion permanente, la mise en place de cette idée condamnerait le constructeur qui la mettrait en oeuvre.
En revanche, un constructeur qui permettrait le marché de l’occasion du dématérialisé bouleverserait les règles du marché et serait capable de s’attirer la sympathie du joueur et des éditeurs. En effet, sur ce nouveau marché de l’occasion dématérialisée, Sony pourrait prélever sa dîme et en reverser une part aux éditeurs.
Pas de problème de stocks, pas de problème d’expédition, juste une cession d’un droit de licence d’un utilisateur à un autre.
Mieux, nous pourrions même envisager, que les circuits débloqués, les succès, les progressionns que les biens acquis pendant l’aventure, pourraient être vendus sur un vaste marché des utilisateurs. Blizzard a intégré cela dans son dernier épisode de Diablo. Cela ne va pas sans poser des difficultés. Mais il est tout à fait envisageable que ces questions d’équilibre soient progressivement réglées. Équilibre entre celui qui parvient soi-même et celui qui parvient en achetant.
Une rupture économique de ce type mettrait par ailleurs en difficulté le modèle économique d’Apple qui passerait désormais pour ringard. Cela permettrait en outre au constructeur japonais de reconquérir le coeur des joueurs en partant de leurs besoins et non de son exigence financière supposée.
Prélever sa dîme sur un marché d’occasion, marché de l’occasion qui assure les ventes de produits neufs, n’est-ce pas là une approche bien plus habile ?
après visionnage de la conférence et lecture et ton article il y a peu de différence, a ceci près que la playstation 3 sera délaissée au profit de sa remplacante pour les intéractions Vita/console de salon
Oui je suis déçu du manque de relance de la PS3.
Pour l’occasion Sony continue comme aujourd’hui. Aucun changement. Une bonne nouvelle pour le marché mais cela aurait été une innovation de rupture tout à fait compatible d’ailleurs avec l’existence de l’occasion physique.
Ceci dit le chemin est encore long d’ici la fermeture.
Yves Guillemot résume bien la chose lorsqu’il indique que « S’ils pouvaient mettre assez de PS Vita dans les mains des consommateurs, on pourrait se servir de cette fonctionnalité du double écran ; ce serait fabuleux. Maintenant, il faut réussir à le faire, parce que la Vita a un coût assez élevé. J’attends de voir sur ce sujet. » [in Gamekult 21/02/2012]